Le Seigneur des écorchés , d’Alenvers :un Dieu Maya diabolique

Roman noir

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Le Seigneur des écorchés , Alenvers , Ed L’Harmattan , 192p., 19 €

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Quatrième de couverture :

San Pedro Sula, Honduras : Marybel, accompagnée de sa mère et de sa jeune sœur, rejoint la caravane des migrants qui quitte le pays le plus violent au monde, dans le but de s’installer aux États-Unis.

Péninsule du Yucatán, Mexique : Artemio Fuentes est apiculteur-chaman.

Paris : Jill, effeuilleuse pole-dance, s’apprête à partir au Yucatán avec sa compagne Chloé.

Mexico : Carlos Del Rio est un luchador au masque figurant une roue solaire noire. Tout ce que le peuple mexicain n’aime pas.

Ces personnages se retrouveront liés par l’hommage rituel et sanglant rendu au dieu maya Xipe Totec, « le Seigneur des écorchés ».

Ma chronique littéraire :

Un roman noir, très juteux a tout pour me plaire avec Le Seigneur des écorchés par Alenvers aux éditions L’Harmattan. j’ai souhaité vous en parler sans plus tarder.

S’ouvrant sur un récit diabolique en l’an 893 au Mexique, où sorts et sacrifices humains sont préparés pour rendre hommage au seigneur des écorchés, le livre promet une suite glaçante avec des personnages de tous horizons. Leur histoire personnelle nécessite un départ imminent au point de les relier au milieu de l’histoire réservant au lecteur des rebondissements maléfiques.  

Toutes sortes d’agressions et de violences font tellement rage autour de Honduras qu’elles ont poussé Mercedes et ses deux filles, Marybel et Alma, vers l’inconnu. Depuis la mystérieuse disparition de son mari, la jeune femme se bat pour survivre dans une atmosphère paisible, ce qui n’est pas le cas à Honduras. Partir en exil aux États-Unis n’est pas une navigation facile, et cela annonce de nombreux pièges et de graves dangers.

Paris, la Ville Lumière, illumine l’existence de Jill et de sa compagne Chloé. L’une est une excellente danseuse et l’autre est étudiante. Les revenus généreux de Jill leur a permis de mener une vie décente et de parcourir le monde. Actuellement, elles préparent des vacances au Mexique pour soutenir la thèse de doctorat de Chloé. Là, elle pourra se baser sur une étude approfondie sur les Mayas. Malgré leurs différences physiques et comportementales, les deux femmes se complètent harmonieusement.

A Mexico, Carlos redouble ses combats constants avec de solides victoires. Parfois, ces coups sont d’une tout autre nature et causent de sérieux ennuis à ce luchador , à cause de la gent féminine. Roberto, son fils a soudainement disparu sans aucun signe de vie. Il décide d’enquêter, mais avec de maigres pistes.

Ailleurs, dans la péninsule mexicaine du Yucatan, un homme monstrueux kidnappe des femmes de tous âges. Tilzo dit le cafard est un individu dénué de sentiments humains. Il terrorise et violente ses victimes avec une joie palpable.

Dans une atmosphère sombre, Alenvers déroule les trajectoires de tous les personnages, laissant derrière un chapitre ou un paragraphe, des mystères. L’exil, en quête d’un enfant disparu, ou l’insouciance les jettera dans un chaos effrayant mêlé de rencontres plus ou moins dangereuses.

Jill, Chloé, Carlos, Marybel et sa famille, etc. auront le droit d’éprouver toutes sortes d’émotions alors qu’ils combattent des monstres humains qui consacrent toute leur énergie et leur vie aux dieux. Les sacrifices humains destinés à construire leurs croyances, notamment envers le dieu maya Xipe Totec, nous amènent au sommet de l’ignominie.

Avec une plume immersive et sanglante, l’auteur nous captive avec un rythme effréné et des tonnes d’adrénaline tout au long du récit. J’ai admiré le courage de Marybel, la force de caractère de Jill ou la ténacité de Carlos. Chaque personnage a une bravoure extraordinaire face aux confrontations subies.

J’ai passé un bon moment de lecture avec le seigneur des écorchés. Je vous suggère vraiment de le lire.