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Papillon littéraire - Le blog d une passionnée de lecture
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  • Je suis Candice vit au Liban . J'affectionne tous les genres littéraires et souhaite promouvoir les livres francophones . J'espère que vous trouverez votre bonheur sur mon blog . Bonne lecture !
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12 juillet 2019

Entrevue auteur -Renaud Lachamp

Bonjour tout le monde,

Aujourd'hui,je vous propose une sympathique entrevue avec Renaud Lachamp auteur de "Histoire d'un petit rien" dont vous pouvez lire ma chronique

en cliquant sur ce lien: 

Histoire d'un Petit Rien De Renaud Lachamp - Mes Chroniques Littéraires

Histoire d'un Petit Rien Disponible sur Amazon (cliquer sur le lien) Broché: 120 pages Editeur: Librinova (12 novembre 2018) Collection: LIB.LITTERATURE Dimensions du colis: 21,4 x 13,8 x 0,8 cm Histoire d'un Petit rien est l'extraordinaire odyssée d'un ours miniature.

http://chroniqueuse6.canalblog.com

 

1-Parlez-nous un peu de vous ?

J’ai le cerveau partagé en deux hémisphères. L’une, pragmatique, qui ne perd jamais de vue la réalité la plus prosaÏque. L’autre, plutôt généreuse et poétique, très attachée aux détails esthétiques les plus infimes (le gros orteil d’un pied féminin par exemple, le tracé de lèvres, ou un rictus…) et par-dessus tout imaginative. Empreinte d’humanisme en dépit d’une misanthropie latente. Cette dualité provoque souvent des états d’exaltation, suivis de périodes d’abattement. Ajoutons-y une petite dose d’infantilisme volontairement entretenue, qui me contraint à raconter de petites scénettes chaque soir : les animaux y tiennent une large place.

 

2-Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d’écrire ?

L’envie de provoquer la curiosité des autres, de les faire rire, aussi, tout en tirant le meilleur d’eux-mêmes. De réveiller la fantaisie et de me singulariser, tout en tentant de faire prendre conscience à ces lecteurs qu’il existe un certain nombre de sujets essentiels. « L’affaire » - celle d’écrire - m’est venue naturellement. Il existe de nombreux sujets originaux dont je serais capable de parler, mais j’ai conscience que leur développement serait le fruit d’un grand effort dans le temps. Ce temps qui me manque… Résultat : ces projets sont fugaces et demeurent à l’état d’idée.

 

3-Avez-vous un genre particulier ? Et pourquoi ?

J’affectionne les histoires burlesques et émouvantes d’ordre individuel. La mise en scène d’animaux, qui sont beaucoup plus proches de nous qu’on le croit, est à la fois attachante et innocente. De ce point de vue, La Ferme des animaux d’Orwell est un modèle. Mais la grande Histoire sous la forme d’uchronies me passionnerait également, bien que je sois loin de penser qu’un événement divergent et inopiné, ou qu’un grain de sable - appelez cela comme vous voudrez - soit de nature à changer le cours de l’histoire. L’histoire peut être vue comme la résultante d’une minorité agissante et déterminée, mais cette minorité est déjà en soi multitude.

 

4-Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

 À priori aucune. Sans prétention, je crois me suffire à moi-même, bien que la lecture de grands romanciers m’a certainement permis de faire un apprentissage souterrain, dont je n’ai pas conscience. Le mythe de l’ours dans l’imaginaire n’est cependant pas neuf.

 

5-Combien de temps passez-vous à écrire un livre ?

J’ai écrit deux romans historiques non publiés et non commercialisés. La mise en forme du premier, très métaphorique, a duré dix ans, sans que personne ne l’ait apprécié dans mon entourage ni par ailleurs ! C’est un roman maudit. Il était peut-être trop descriptif et trop allégorique. L’écriture du second, fondé sur une intrigue politico-policière plus classique autour du problème communautaire belge, m’a pris deux ans. Histoire d’un Petit Rien, cinq mois…

 

6-Qu'avez-vous écrit et publié jusqu'à maintenant ?

Rien de plus de ce que je viens de vous dire.

 

Renaud Lachamp

 

7-Comment avez-vous procédé pour publier votre livre ?

Je me suis adressé à des dizaines de maisons d’édition. L’une d’elles, en Suisse a retenu le livre, puis a reculé car elle ne savait pas « comment le commercialiser » (sic). Un grand éditeur parisien l’a trouvé également intéressant et bien écrit, mais cela s’est arrêté là.

 

8-Êtes-vous sensible à la critique littéraire ? Comment le prenez-vous ?

J’ai un gros défaut : je suis d’une grande susceptibilité ! Mais je sais faire la part des choses. Et j’essaie toujours d’apprendre des critiques qui me semblent fondées.

 

9-Quels sont vos auteurs préférés ? 

Georges Orwell, Arthur Koestler : autour des grandes aventures du XXème siècle (le communisme, le sionisme, l’Espagne républicaine), aujourd’hui largement mises de côté. Vassili Grossman, qui n’a écrit malheureusement que très peu de choses à part une vaste fresque de l’Union soviétique en guerre au moment clé. Et Joseph Roth, cet homme accablé par la fin d’un monde révolu, marqué par la tradition dans la meilleure acception du terme. L’Étranger de Camus est également un monument par ses interrogations sur l’homme et son moi profond.

 

10-Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant écrire un livre ?

Je lui conseillerais de sortir des sentiers battus et de ne pas se conformer aux genres du moment. Je lui dirais de verser dans l’originalité - à ses risques et périls - et surtout et avant tout, d’éviter le roman autobiographique. De faire abstraction de son ego, à moins de relater une expérience personnelle hors du commun. Notre monde croule sous le conformisme, le mimétisme, et la forme que la société actuelle a prise ne favorise pas l’éclosion des talents. Je dirais même qu’elle les stérilise, mais ce point de vue mériterait de plus amples développements. Il y a toujours eu des courants littéraires dominants et des exclus. En tout cas, j’ai le sentiment que certaines disciplines sont en train de disparaître (la représentation picturale par exemple).

 

11-Je vous laisse terminer... À vous le dernier mot !

Histoire d’un Petit Rien et une fable. Il faut la prendre comme telle, mais ne jamais oublier qu’elle exprime un abandon personnel. Cet ouvrage est aussi une ode à la nature, et notamment à de petits animaux dont nous ne soupçonnons pas un seul instant l’existence (après tout, les scientifiques passent leur temps à nous faire part de la découverte d’espèces inconnues ou présumées disparues). Ce Petit Rien ne parvient pas à se situer et à trouver sa place dans le territoire qui est le sien (il est trop fragile et en a conscience), d’où son envie ou plutôt sa nécessité de vouloir le quitter pour un paradis fantasmé. Cet ouvrage n’a pas d’autre prétention que de celle de se pencher sur le sort des plus faibles… tout en se voulant loufoque et burlesque.

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Commentaires
C
Belle interview. Ce monsieur à un beau phrasé et semble être tout en sensibilité. Ne serait-ce que le regard qu'il pose sur les animaux...
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P
Intéressant comme interview. <br /> <br /> Merci pour la rencontre avec cet auteur.
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