Carole Bergh Entrevue-Auteure

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1-Parlons-nous un peu de vous ?

J'ai cinquante-quatre ans et je suis née à mi-chemin entre les falaises de Mers-les-Bains et la Baie de Somme, dans les Hauts de France. Durant treize ans, j'ai exercé le métier de guide touristique dans cette magnifique région où est né mon amour pour la nature.

2-Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'écrire ?

Cette passion est apparue tardivement. Un livre qui ne se terminait pas comme je le souhaitais m'a poussé à prendre une feuille afin d'écrire un épilogue. Ce n'était que quelques pages, mais j'ai pris un tel plaisir en les rédigeant. Pourtant, je n'envisageais pas encore d'écrire un livre. Je savais manier les mots, mais je pensais ne pas avoir suffisamment d'imagination pour cela. Puis, un jour un ami m'a rappelé que quand on y croit tout est possible. Il était à peine parti que je commençais ma première histoire.

3-Avez-vous un genre particulier ? Et pourquoi ?

La fantaisie. J'ai besoin d'un monde sans limites, d'un monde où la magie rend tout possible.

4-Quelles ont été vos sources d'inspirations ?

Que ce soit en livre ou en film, je baigne dans la Fantaisie depuis des années. Je ne saurais dire ce qui m'a le plus inspirée. C'est un tout.

5-Combien de temps passez-vous à écrire un livre ?

Cela peut varier d'un livre à l'autre. Environ trois mois pour l'histoire, puis un an, voire un an et demi, pour la retravailler, l'améliorer. Je travaille sans plan préétabli. Un personnage m'apparait et je pars à l'aventure avec lui. Je ne sais jamais à l'avance ce qui va arriver, ni si je parviendrai à mener à terme le projet. Parfois, j'ai même le sentiment que ce sont les personnages eux-mêmes qui m'imposent leur volonté.  Par exemple, quand j'ai commencé à écrire « L'Héritier du Destin », j'étais persuadé qu'il n'y aurait que deux héros, Kalick et Rolan, puis Alban est arrivé. Je me suis demandé ce qu'il venait faire dans cette histoire, j'ai tenté de continuer sans lui, mais en vain. Je ne pouvais plus écrire s'il n'était pas là. Je l'ai donc emmené avec moi et sans lui, il n'y aurait pas eu de suite.

6-Qu'avez-vous écrit et publié jusqu'à maintenant ?

Ma première histoire est une trilogie « L'Héritier du Destin », la seconde s'intitule « Les Guetteurs de Bern » et même si cela n'est pas ma spécialité, j'ai également un recueil de nouvelles « Errances »

7-Comment avez-vous procédé pour publier votre livre ?

Lorsque L'Héritier du Destin a été terminé, j'ai tout de suite eu envie de partager cette histoire, mais à l'époque, je ne connaissais pas grand-chose. Je n'avais pas suffisamment confiance en moi pour l'envoyer à des éditeurs, j'ignorais l'existence de l'autoédition, je n'avais pas de compte Facebook, ni de téléphone portable d'ailleurs. Mon mari a reçu un mail d'Amazon pour un concours d'autoédition et après être allée sur leur site pour me renseigner, j'ai fait quelques recherches sur internet. J'ai ainsi découvert qu'ils n'étaient pas les seuls à proposer ce genre de service et mon choix s'est porté sur Bookelis. Cela m'a permis de confronter mon ouvrage à l'avis de lecteurs inconnus et je n'ai pas été déçue.

8-Êtes-vous sensible à la critique littéraire ? Comment le prenez-vous ?

La critique est utile lorsqu'elle est constructive et j'ai toujours pris en compte celles faites sur mes livres afin de les améliorer. À la suite de remarques, j'ai plusieurs fois remis à jour mes fichiers. Je suis également pleinement consciente que mes histoires ne peuvent pas plaire à tout le monde.

9-Quels sont vos auteurs préférés ?

Le premier qui m'a fait découvrir cet univers bien sûr, Tolkien. Ensuite, il y a eu entre autres Robert Jordan, Terry Goodking, Brent Weeks, et enfin celle qui a déclenché en moi cette envie d'écrire, Robin Hobb.

10-Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant écrire un livre ?

De ne pas avoir peur, d'y croire. Le principal est de prendre du plaisir dans ce que l'on fait. Si l'on a envie d'écrire un livre, il faut le faire. Après, chacun a sa façon de travailler. Moi, je visualise mes personnages, ils deviennent vivants, du moins dans ma tête, puis je me lance dans l'inconnu avec eux. Mais si vous n'y arrivez pas de cette façon, faites un plan, nommez vos personnages, décrivez-les, visualisez les lieux, les évènements et lancez-vous. Il vaut mieux essayer que de vivre avec des regrets.

11-Je vous laisse terminer...À vous le dernier mot !

Je ne donnerai qu'un seul conseil, vivez vos rêves. N'écrivez pas en vous disant que vous vivrez de vos ventes, sinon vous risquez d'être déçu. Là n'est pas l'essentiel. L'essentiel est de partager le bonheur que l'on a ressenti en écrivant, de s'investir corps et âme dans ce que l'on fait. La plus belle des récompenses pour un auteur n'est pas le montant de ses ventes, mais l'émotion qu'il peut lire dans le regard des lecteurs qui ont aimé son univers. Ça, ça n'a pas de prix.