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Papillon littéraire - Le blog d une passionnée de lecture
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  • Je suis Candice vit au Liban . J'affectionne tous les genres littéraires et souhaite promouvoir les livres francophones . J'espère que vous trouverez votre bonheur sur mon blog . Bonne lecture !
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20 octobre 2018

Natalice Entrevue-Auteure

 

 

 Vos Adresses :

-http//www.facebook.com/du.bout.du.coeur

 

1-Parlez-nous un peu de vous ?

J'ai choisi le pseudonyme de Natalice , un condensé de Nathalie, mon prénom et Alice celui de ma grand-mère paternelle dont on m'a affublée en second prénom. J'ai grandi dans le rejet de cette « Alice » morte quelques mois avant ma naissance et qui aux dires de ma mère était égoïste, méchante, hystérique, bref une femme dont jamais, au grand jamais je n'aurais voulu porter le prénom... Sauf que... au fil des années et des recherches .j'ai découvert sa véritable histoire de vie, son exode pendant la guerre, ses souffrances, la perte de sa mère à Auschwitz, la culpabilité qui l'a accompagnée le reste de son existence... L'écriture de ce roman a été une réconciliation posthume, « de Moi...à Elle... ».

 Je suis née en 1961 et ai grandi à Paris, au temps où le boulevard périphérique n'existait pas et où les squares nous accueillaient avec leurs balançoires, leurs tourniquets et ce soupçon de liberté que nous laissaient nos parents du moment que les « grands » de l'immeuble nous y accompagnaient en nous tenant par la main. Ç’ aurait pu être une enfance heureuse et à l'extérieur ça en avait tout l'air. Mais...vu de l'intérieur, il en allait tout autrement : climat familial perturbé, fait d'un mélange exacerbé de violence et d' amour , résultat de ce fameux fardeau que l'on nous pose sur les épaules bien avant la naissance , un fardeau bien lourd sur les épaules de mon père, ce même fardeau dont j'essaie depuis longtemps de dénouer les ficelles. Ce même fardeau qui m'a empêchée de mener une grossesse à terme... Mais m'a permis les plus belles rencontres de ma vie : mes trois enfants du bout du monde, du Guatemala à Haïti en jalonnant cette laborieuse route vers la maternité de merveilleuses rencontres humaines et culturelles.

 

 2-Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'écrire?

Petite fille, je me réfugiais dans l'écriture, poèmes, textes divers, je brillais en rédaction, je lisais sans cesse. C'est ce qui m'a permis de tenir et de ne pas tomber dans une forme de délinquance ou de marginalisation. Plus tard et encore à ce jour, devenue orthophoniste, j'ai mis ce goût pour les lettres et les mots, le langage et la communication, au service des petits et grands blessés de la vie qui me donnent chaque jour des leçons de vie et de courage.

En 1999, mon mari et moi avons quitté la banlieue parisienne et sommes venus nous installer d'abord dans le Tarn-et-Garonne et aujourd'hui dans un joli village tarnais, qui domine la vallée du Tarn. En 2011, je suis tombée gravement malade, l'écriture s'est alors imposée comme une évidence et ne m'a plus quittée. Depuis, j'enchaîne les activités artistiques, théâtre, atelier d'écriture, plus récemment le chant et bientôt le piano. Je suis une « dévoreuse » de vie, j'allie du mieux possible toutes mes activités, professionnelles et familiales et je donne le maximum d'amour à ceux qui me sont chers, mais je sais que parfois mon hyperactivité leur fait tourner la tête !

Maintenant, les enfants sont partis de la maison familiale et construisent eux-mêmes leurs chemins de vie. Ils ont moins besoin de nous au quotidien. Je peux donc lancer mon nouveau projet , avec le soutien d'élus et de médiathèques de villages : la mise en place d'ateliers d'écriture destinés aux personnes âgées avec un souci de transmission aux jeunes générations, ainsi que des ateliers inter générationnels. C'est un projet qui me tient d'autant plus à cœur que dans ma propre histoire culturelle familiale, les manques sont nombreux et qu'hélas plus personne n'est là pour transmettre... Le puzzle est difficile !

 

3-Avez-vous un genre particulier? et pourquoi?

J'écris des poèmes, des textes courts, des nouvelles... J'aime plonger dans l'intimité des êtres. j'aime raconter des sagas familiales, nouer et dénouer les liens. J'ai d'abord auto-édité ce livre et fait sa promotion seule, puis j'ai rencontré un petit éditeur breton mais n'est pas été satisfaite. Enfin, j'ai proposé mon manuscrit aux Editions Sydney Laurent et je suis ravie du travail fourni, du sérieux et de la disponibilité de tous, de la correctrice à l'attachée de presse.

 

4-Quelles ont été vos sources d'inspirations?

Mes sources d'inspiration, je les puise dans ma propre histoire et l'observation des autres, je suis assez obsédée par les secrets de famille et ils sont souvent présents dans mes écrits. Au fur et à mesure que j'écris pour les autres, je réalise que je comble tous ces manques et tous ces non-dits qui jalonnent mon existence, par les recherches que chaque récit impose et les lieux qui bien sûr sont un choix dicté involontairement par mes ascendants. J'aime que chaque récit termine sur une note d'espoir et de réconciliation, un apaisement.

 

5-Combien de temps passez-vous à écrire un livre?

C'est variable: le premier m'a demandé peu de temps, environ 2 mois pour être finalisé. Le deuxième m'a demandé beaucoup plus de temps, il y a eu de longues périodes entre deux chapitres. puis il est resté tranquillement au fond d'un tiroir environ 2 années, avant que je le ressorte et le relise puis l'envoie à ma relectrice personnelle, et enfin atterrisse chez mon éditeur. Je pense que c'est une question de moments de la vie plus ou moins propices à l'écriture ...

 

6-Qu'avez-vous écrit et publié jusqu'à maintenant?

Mon premier roman, intitulé  « Emois...d'Elle à Moi – Un arbre sans racines » a été publié aux éditions Sydney Laurent en mai 2018. C'est un roman puisé dans mon histoire personnelle, il parle d'abandon et d'adoption, il plonge au cœur des secrets de famille,  qui parfois nous embarrassent, parfois s'allègent pour nous laisser respirer en paix, dont la plupart du temps on s'accommode parce qu'ils fon partie intégrante de nous. Mais il y a dans la vie des épisodes qui accusent notre fragilité et c'est alors qu'il faut crever l'abcès !

Dans le cas de mon héroïne, Mathilde, le fardeau prend le visage d'un bébé, un bébé dont elle accouche sans l'avoir voulu, parce qu'elle était amoureuse, « paumée », pas suffisamment avertie et honteuse, trop honteuse pour admettre se grossesse d'abord et pour confier son secret à quiconque ensuite. A qui d'ailleurs ? Le géniteur a disparu à l'annonce de sa paternité à venir, le dialogue avec ses parents est rompu depuis longtemps, ses amies sont si peu nombreuses... Elle a 16 ans et le sentiment que sa vie est fichue, qu'elle est nulle et mauvaise, alors elle refuse de tout son être cet enfant, refuse de le toucher et de le regarder par peur de le « salir », mais ne l'oubliera jamais bien sûr ! Peu à peu, elle va s'ouvrir aux belles rencontres qui parsèment nos chemins, ressortir la tête de ce puits où elle se noie, reconstruire timidement sa vie, découvrir le secret de son fardeau et...partir à la recherche de sa fille dont elle ne sait rien.

De son côté, le nourrisson est adopté, aimé, choyé, grandit dans la paix et l'amour et pourrait se satisfaire de sa situation. Mais l'adolescence arrive, avec ses questionnements identitaires, ses comparaisons et ses jugements catégoriques. Alors La jeune fille elle aussi se met en quête de sa mère de naissance, avec les doutes, les angoisses, les espoirs que cette recherche engendre. Avec aussi cette peur de ses parents adoptifs de la perdre. Parce que cette peur, tout parent adoptif la ressent : moi-même maman adoptive de trois enfants « du bout du monde », malgré toute l'assurance avec laquelle j'affiche ma confiance, je redoute cette éventuelle rencontre et les conséquences qu'elles peuvent engendrer. Et pourtant, aux dires de ceux qui nous entourent, ce sont trois adoptions réussies, nous formons une famille équilibrée où l'amour et la sincérité règnent.

Ce livre est écrit sous la forme d'un « journal croisé », mère et fille nous confiant tour à tour bonheurs et angoisses, partageant avec le lecteur le quotidien et les doutes, les envies secrètes, les pensées inavouées. Pas à pas, elles avancent au fil des pages, tissant entre leurs vies un lien indéfectible.

 Ce livre se veut réaliste et optimiste, il suscite évidemment des questionnements mais toujours en douceur et humblement. Il met aussi en évidence l'importance de la transmission, si chère à mes yeux. Et c'est un grand message d'espoir et de confiance pour tous, parents et enfants, adoptés ou pas !

Mon prochain roman intitulé « Un jour, à Sardent » sortira en novembre 2018. Il y est question de séquestration et de violence, d'enquête policière, de rancœur et de vengeance, d'amour, d'amitié, de rencontres qui n'auraient pas dû avoir lieu, de certitudes qui volent en éclat, mais aussi de résilience et d'humilité, pour s'achever sur un grand apaisement et beaucoup d'espoir. Sardent ,village de la Creuse, est empli de symbole pour moi car ma mère y a vécu de merveilleuses années pendant l'occupation, y fréquentant notamment un certain Claude Chabrol alors adolescent et déjà plein d'imagination...

 

 

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7-Comment avez-vous procédé pour publier votre livre?

J'ai d'abord auto-édité ce livre et fait sa promotion seule, puis j'ai rencontré un petit éditeur breton mais n'est pas été satisfaite. Enfin, j'ai proposé mon manuscrit aux Editions Sydney Laurent et je suis ravie du travail fourni, du sérieux et de la disponibilité de tous, de la correctrice à l'attachée de presse.

 

8-Etes-vous sensible à la critique littéraire ?comment le prenez-vous?

J'accueille toute critique comme un "bonus" devant m'aider à améliorer mes écrits, du moment que cela reste bienveillant et constructif, propice aux échanges.

 

9-Quels sont vos auteurs préférés ?

Mes livres préférés ? J'ai dévoré Tolstoï et Dostoïevski, le Petit Prince et le Grand Meaulnes, Zola, Philippe Roth, Qu'elle était verte ma vallée de Richard Llewellyn, et tant d'autres!!! Des coups de cœur!

 

10-Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant écrire un livre?

Ecrire un livre à mon sens ne doit pas être une contrainte, mais un élan, une nécessité de la plume et du cœur: je n'écris bien que lorsque je ne pense pas trop à la forme et que je laisse aller l'émotion. Trop réfléchir à la forme au moment même de la création est pour moi synonyme de superficiel...

 

11-Je vous laisse terminer....A vous le dernier mot!!!

Pour finir, je vous remercie de m'avoir lue, je vous souhaite à tous, du bonheur, des étoiles, de la tendresse, de la douceur et de l'apaisement, des rires et de l'espoir....

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