La valise rouge de Léa Sovin

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• Broché: 283 pages
• Editeur : Independently published (27 septembre 2018)
• Langue : Français
• Dimensions du produit: 15,2 x 1,8 x 22,9 cm

Synopsis:

6 juillet 1985 le jour où ma vie a basculé.J'aurai bientôt six ans,et je ne veux paspartir avec ces inconnus.Je ne le sais pas encore,mais j'ai raison de me battre contre cette adoption que je ne comprends pas.Mes "parents de la DDASS",ceux qui un jour ont demandé à cette petite fille de 5 ans que j'étais,de les appeler papa,maman m'ont tellement trompée.
D'abord lui que je ne veux pas nommer mais qui m'a tant détruite à cause de ce qu'il m'a fait,puis elle:La tête enfouie dans le sable qui continue à fuir ses responsabilités pour se rendre aveugle et sourde de tout.

"Si j'avais seulement su que cette mère était une autruche..."

Ecrire pour leur dire ce qu'ils refusent d'entendre mais aussi pour tous ceux qui voudront prendre le temps de suivre dans ce long et périlleux chemin vers la reconstruction.A la fois journal intime,témoignage et analyse,ce livre a été mon meilleur thérapeute.J'éspère qu'il pourra vous aider à comprendre l'importance de "ne pas laisser de noeuds".Il est parfois difficile de faire face à ses peurs,mais c'est nécesaire pour poser les valises.

 Mon Avis :

Tout d’abord, il est clair que la tristesse et la culpabilité sont imprégnées dans chaque page, chaque mot, chaque syllabe....
J'ai perçue un cri de désespoir mêlé de haine, de doutes alarmants pour la stabilité affective et morale de Léa. Elle ressort toutes ses émotions sa peur, sa colère, ses doutes, sa douleur, sa confusion, sa sincérité, sa franchise mais aussi sa sensibilité. Des flots de larmes se reflètent aussi...

L'auteure dénonce et accuse fortement le rôle du père et de la mère considérés comme ignobles, lâches voir inhumains .La DDASS qui manque à son devoir.
D’emblée, j'ai pu cerner une confusion évidente et continuelle .Certains passages relatent beaucoup son profond désarroi mêlé à un sentiment de haine dont celui-ci que j'ai tout particulièrement retenue :

-Peur de ce « MOI »
Une intense émotion m’envahit parfois, un sentiment bizarre, un mal-être étrange s’appropriant tout mon corps, mon âme .Une rage folle, intense et pourtant inerte et silencieuse, se mêlant à une profonde tristesse montant insidieusement en moi, traversant chacun de mes organes, et s’installant comme un coup de poignard dans tout mon être.
Un malaise incontrôlable, où se mêlent peur, chagrin, culpabilité et rancune, incompréhension aussi, tout un tas de sentiments n’en faisant qu’un, restant sans nom… pourtant si présent, si puissant, contrôlant chaque instant de ma vie.

Pour conclure, un témoignage bouleversant qui demande une méditation profonde, une réelle réflexion sur le sens des devoirs des parents envers leurs enfants. Ont-ils le droit de voler l'innocence d'un enfant ? Jusqu’à lui briser son cœur et sa vie en éclats ? Un crime condamnable qu'est l'inceste .Les mots ne suffisent pour exprimer ma peine tant ressenti dans ce témoignage.

Merci à l'auteure Léa Sovin pour ce récit à laquelle je souhaite une bonne continuation remplie d'un avenir meilleur en présence et l'affection de sa famille. J’espère que sa plume l'amènera vers le chemin de la guérison pour se défaire d'une culpabilité qui la ronge et dont elle n'en est pas l'auteure.
J'ai beaucoup appréciée ce laisser-aller dans son écriture, elle a su dévoiler son vécu avec courage et sincérité.

Merci encore pour ce partage.