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Twitter :https://twitter.com/FousseniTogola1

Blog :http://maliphilosopher.wordpress.com

 

1-Parlez- un peu de vous?

Je me nomme Fousseni Togola. Je suis né en 1989 à Fana, dans la région de Koulikoro,  cercle de Dioïla. J’ai fait toutes écoles primaires entre les villages vu que mon père, Zancoura Togola, travaillait en tant que fonctionnaire à la compagnie malienne des textiles (CMDT). C’est seulement après mon diplôme d’Étude fondamentale(DEF) à l’école fondamentale de Sanando que je rentre à Ségou, 4e région du Mali,où j’obtins mon baccalauréat en 2008en série lettre. Je  possède une Maîtrise en Philosophie obtenue à la Faculté des Sciences Humaines et des Sciences de l’Éducation  (FSHSE) de Bamako. J’ai  également un master acquis à l’École Normale supérieure (ENSUP) de Bamako. Je suis présentement professeur de philosophie, journaliste-blogueur, écrivain et pair éducateur.

 

2-Qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'écrire?

L’écriture a toujours été ma passion et cela, depuis au primaire. Je me rappelle qu’à l’époque, ce qui me motivait à écrire et qui constitue encore de nos jours une de mes motivations, est la pérennité de ma vie. Les écrivains disparaissent, mais ne meurent jamais.  C’est pourquoi, durant ma période  pubertaire, j’ai dû griffonner une dizaine de pages, mais ce qui m’a finalement bloqué a été le problème d’éditeur. Je ne savais pas comment me faire éditer. Malgré tout, cette passion ne s’est jamais volatilisée jusqu’à nos jours où elle ne cesse de plus en plus se raffermir avec la conviction que j’ai de rendre service à l’humanité à travers mes écrits. Aujourd’hui, l’écriture constitue pour moi un véritable moyen de communication voire de plaidoyers.

 

3-Avez-vous un genre particulier et pourquoi?

La plupart de mes écrits sont des essais philosophiques même s’il m’arrive souvent de faire des romans philosophiques voire des nouvelles. Ce qui laisse entendre que je n’ai pas de genre au sein duquel je puisse être enfermé. Cela relève d’une conviction : celle d’écrire pour l’humanité, quel que soit le genre. L’écrivain est au service de l’humanité, en tant que tel, il doit se permettre de naviguer entre les genres s’il veut s’adapter au niveau intellectuel de ses lecteurs, mais aussi du domaine abordé.

 

4-Quelles ont été vos sources d'inspirations?

Comme je vous l’ai déjà dit, l’écriture a toujours été ma passion. Mais il convient de reconnaitre que c’est Arthur Rimbaud qui m’a énormément influencé. Vous savez, quand j’étais en classe de 6e année alors que mon grand frère faisait le lycée, ce dernier ne cessait de me parler de l’histoire qui me paraissait miraculeuse de ce jeune prodige qu’il nommait « poète de seize ans ». Cela a été un coup de foudre pour moi. Je me suis dès lors décidé de dépasser un jour ce géant. Cette inspiration s’est fortifiée lorsque j’ai commencé à prendre corps avec la philosophie. Chaque philosophie me donnait l’envie de produire quelque chose venant de moi et qui sera étudiée par d’autres. C’est là que je vais embrasser l’épicurisme, le marxisme et le poppérisme (la philosophie de Karl Popper).

 

5-Combien de temps passez-vous à écrire un livre?

S’il existe une chose qui étonnait mes professeurs et qui surprend mes collègues aujourd’hui, c’est bien le rythme auquel j’écris mes livres. En trois mois, je peux entamer, à temps plein, un livre et le terminer. Ce qui fait qu’en une année, il m’est possible d’écrire trois à quatre livres. Ça me surprend comme ça surprend les autres, mais cette aptitude imaginative ne date pas d’aujourd’hui. Je me souviens encore que mon directeur de mémoire du Master avait rejeté mon plan du mémoire parce qu’il pensait que j’avais plagié tellement j’avais été rapide dans la lecture et l’élaboration dudit plan. C’est lorsque je me suis entêté à écrire le mémoire nonobstant son rejet qu’il a fini par comprendre qu’il s’était trompé et que c’était mon propre travail.

 

6-Qu'avez-vous écrit et publié jusqu'à maintenant?

J’ai écrit beaucoup de choses. Mais les plus connus restent L’enfant philosophe, t1 : de la métaphysique, dans lequel j’évoque les considérations négativistes des capacités des enfants dans les sociétés africaines nommément maliennes où les questions des enfants sont rejetées comme insensées. Dans ce livre, je montre que derrière tout questionnement enfantin se cache une vérité métaphysique. Outre cela, vous avez également Le Mali de 2013-2018 : du règne de l’obscurantisme. Un livre publié sous le pseudonyme Fouscovski et  qui porte une analyse critique, avec des éléments à l’appui, du premier quinquennat du règne du président malien Ibrahim Boubacar Keita. Enfin, vous avez La féminitude : Musoya, qui n’est pas encore officiellement publié. Ce dernier bouquin constitue une apologie de la situation féminine dans la majorité des sociétés du monde entier. Il dénonce les violences faites aux femmes et propose une nouvelle voie dans le combat pour l’émancipation réelle. En dehors de ceux-ci, vous pouvez trouver des chroniques dont j’ai publiées dans des éditions en ligne, des chroniques comme Des démocraties en cause : chronique de Bidougou, Du sommeil dogmatique au réveil farouche : chronique de Vampirebougou, etc.

 

7-Comment avez-vous procédé pour publier vos livres?

Tous mes livres, excepté la Féminitude, ont été auto édités soit aux Éditions du net, soit à Edilivre ou encore à KDP Amazon.

 

8-Êtes-vous sensible à la critique littéraire? Comment la prenez-vous?

Sensible de façon positive. Chaque critique constitue pour moi une occasion pour me faire découvrir par tous ceux ne me connaissant pas encore. Je les positive et les considère comme un excellent moyen d’évolution. Pour paraphraser l’épistémologue anglais, Karl Popper, c’est la critique et l’autocritique qui constituent la clé du progrès. Donc, la critique littéraire est ce que j’admire le plus dans mon travail, seulement que les critiques soient objectives et par sentimentalisme.

 

9-Quels sont vos auteurs préférés?

Vous savez, j’aime tous les auteurs. C’est pourquoi vous remarquerez que dans mes bibliographies, je fais recours à plein d’auteurs. Je lis tout ce qui me tombe dessus. Néanmoins, il existe des contemporains qui retiennent mon attention notamment l’islamologuesuisse, Tariq Ramadan, Michel Foucault, Kirikoustra, Cheick Hamidou Kane et tous les auteurs évoquant le développement de l’Afrique. Il existe certes des classiques que j’admire également.

 

10-Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant écrire un livre?

De lire. Pour écrire, il te faut au préalable avoir énormément lu. L’écrivain est comme l’enseignant qui, pour dispenser un cours, doit avoir le maximum d’information afin de donner le nécessaire à ses élèves. Outre la lecture de tous les bouquins importants, il faut l’échange. C’est à travers le dialogue avec autrui que nous résorbons certains points d’obscurité en nous. Ces échanges sont surtout plus fructueux au moment des relectures. Cette étape est énormément importante. Il n’est pas à négliger pour rien au monde.  Enfin, il convient d’écrire sur des thèmes qui puissent intéresser tes lecteurs. Chaque écrivaindoit être susceptible de connaitre le goût de ses lecteurs afin de s’y conformer.

 

11-Je vous laisse terminer....À vous le dernier mot!!

Je vous remercie pour cet entretien non moins important qui, s’il ne constitue pas un premier, constitue quand même le plus grand entretien dont j’ai bénéficié en tant qu’écrivain. Je profite de cet espace pour inviter tous les amoureux du savoir à découvrir mes bouquins qui sont tous disponibles sur Amazon et d’autres plateformes de vente en ligne. Les plus importants de ces écrits se trouvent ainsi énumérés dans cet entretien. Je tiens, avant de finir, à préciser, une fois de plus, que les avis des lecteurs ainsi que les critiques littéraires me permettent d’affiner davantage ma plume.